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The show must go on

A propos :


The Show Must Go On. Francine Landrain. In Alternatives Théâtrales n°27, Dossier : L'énergie du possible - Onze spectacles créés ou représentés en 1986, 1986, p.16-19

 

EXTRAIT :

 

The show must go on, c'est une comédie. C'est aussi la première comédie du Groupov, dans le cadre duquel je travaille, depuis sa création. C'est une "oeuvre dramatico-lyrique" comme on disait avant ! Il y a de la musique. Celle de Denis pousseur. Il y a la musique d'un quatuor à cordes que nous appelons Le fond d'éternité. Il y a une danse tribale moderne que nous appelons Danse barbare... Il y a des chansons. Elles sont écrites et chantées par Thierry Devillers qui a aussi écrit des textes pour acteurs. Il joue le rôle du narrateur dans The show. Il est le go-between... The show est écrit et joué en français et en broken language, langue bâtarde de la fin du siècle, comme l'anglais petit nègre qu'on parle de Bamako à Phnom-Penh, d'Asuncion à Masstricht. Les acteurs qui jouent ça s'appellent Eric Duyckaerts, Johan Heestermans, François Sikivie, Françoise Walot. Et moi ...(1)

Ces acteurs racontent quelque chose comme une histoire. Ils jouent des personnages, ou des contours de personnages qui portent les noms de Jean, Sam, Robert, Hélène...

Et puis, The show must go on, c'est un état d'esprit, un état de travail, l'état des méthodes de travail, de création... nous appelons ça la "Nouvelle Naïveté", la NN  (!). Voici les premiers mots écrits sur la N.N. et The show en juin 1984 :

"La nouvelle naîveté est celle de gens qui ont parcouru la déconstruction jusqu'aux limites de leurs forces et ré-explorent hardiment le champ de la représentation, du spectacle, du show, de l'"instant pleasure", animés par l'esprit d'une découverte et d'un plaisir nouveau. La règle à laquelle la N N  soumet notre expérience est celle des questions élémentaires : élémentaire doit s'entendre à la manière du chimiste qui sépare jusqu'à émergence des Schémas fondamentaux. Elémentaire aussi dans le sens d'une mise en évidence de noyaux de singularité, irréductibles à des modèles généraux..."

 

Francine Landrain

 

(1) A la création, les acteurs étaient : Marie-Paule Brauers, Joëlle Ledent, Philippe Müller, François Sikivie et Mathias Simons