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Jane

Extraits de presse :


[…] (JANE) pousse ce que l’on appelle « théâtre » jusqu’aux limites formelles, jusqu’aux frontières de la pudeur, mais sans indécence ou libertinage graveleux. […] A peine le temps d’un rêve, d’un clair-obscur de femme. C’est un petit joyau bouleversant, qui distillera longtemps ses émotions, humaines, esthétiques, philosophiques. Celle qui fut Agnès de l’  « Ecole des femmes », mais aussi « Lulu » (déjà…) cristallise dans « Jane » l’essence (commune) du théâtre – les spectateurs dans le noir, l’actrice en pleine lumière, en décor, le vrai et le faux, l’illusion qui appâte, la manipulation d’un corps, d’une parole, les yeux dans les vôtres, le rôle et la femme… Mais Jeanne Dandoy va plus loin encore. Plus lisse, plus belle que jamais, les yeux ourlés de noir, l’épaule qui s’échappe d’un pull rose, avec des dessous qui se devinent sans se dévoiler, elle unit la forme de l’offrande sur les planches à celle, beaucoup plus intime, de l’être féminin, de l’innocence à la perversité. […] ces brèves histoires, ces états d’un moment ou d’une vie écorchent les uns et les autres. Catharsis, jeu de larmes ? Les mots puisent au registre des mystiques, aux textes érotiques, aux confessions douloureuses, aux imprécations, ils se chuchotent, ils se dévident, ils entrent en rage, ils s’arrêtent, parfois sans conclure, sinon dans l’imploration de l’attention, de l’amour. Troublantes histoires de transgression, de passion qui portent un titre que vous serez libre de choisir comme on le fait d’un vin, d’une prostituée… ou d’une pièce de théâtre. […] Le spectacle de Jeanne Dandoy résiste à qui tente de le décortiquer, il ne prend sa signification que dans l’intimité du duo toujours recommencé, jamais épuisé : l’acteur et le spectateur.

M.F. In Le Soir, 25/07/2002

 

Jane est un personnage et un spectacle inventés par Jeanne Dandoy. Vingt-sept ans, une frange brune faussement sage, Jeanne Dandoy a choisi pour sa première création personnelle cette performance limite. […] (Elle) a choisi la provocation du peep-show pour travailler sur l’image de la femme, sur le masochisme ambigu de ses sœurs, sur la force de leur rapport aux figures paternelles. […] Enfance et violence, innocence et perversité : Jeanne-Jane chemine à travers les territoires du trouble.

Catherine Bédarida In Le Monde, 12/07/2002

 

[…] Jane évoque la relation entre l’actrice et le spectateur. Parti d’analogies entre la prostitution et le théâtre, comme celle de payer pour voir quelqu’un feindre pour le plaisir d’un « client », Jeanne Dandoy a conçu ce spectacle où elle raconte une histoire choisie pour le spectateur et pour lui seul, entre confessionnal et peep-show.

Janine Dath In Le Soir, 05/04/2002