Groupov asbl, Centre Expérimental de Culture Active
Un Uomo di Meno
Ecriture et mise en scène
Jacques Delcuvellerie

Au Théâtre National,
du 18 au 29 mars

Réservations au 02 203 53 03

Durée du spectacle : +/- 7h.


Des individus aveuglés, mais normaux, dans un système pervers.


Une coproduction du Groupov, du Théâtre National de la Communauté française et du Théâtre de la Place (Liège). Avec le soutien du Ministère de la Région wallonne, de la Province de Liège et de Théâtre & Publics.


Troisième mouvement,
Un secret de famille
, le secret sadien

Fidèle à la démarche exploratoire du Groupov, l’équipe d’Un Uomo di Meno poursuit le travail. Pour vous convier au plus près à la génèse du projet et au rythme organique de la gestation de la recherche, nous vous faisons écho au troisième mouvement, Un secret de famille, une approche dialectique de la question de la souffrance humaine.


Si liturgie et roman colorent les deux premiers mouvements, c’est le cinéma qui marque le troisième mêlant Jean Ziegler, Sade, Pasolini et images de la souffrance du monde. La souffrance humaine a des causes connaissables. C’est dans la lutte pour la connaissance de ces causes que l’homme acquiert des éléments qui lui permettent de les transformer et de se transformer, déclarait Jacques Delcuvellerie il y a quelque temps.

En guise « d’apéritif », Jack Delui expose les faits. Le génocide du pain, du riz, et de l’eau potable continue à s’aggraver. A Rome, les pays qui s’étaient engagés à éradiquer la faim pour 2025 ont renoncé à cette échéance. Ils ne promettent plus rien. De ces décisions, 17.000 enfants meurent par jour. 510.000 par mois, plus de 6 millions par an. Un enfant meurt, crève, toutes les 4, 5 ou 6 secondes. Ils meurent assassinés, comme dit Jean Ziegler, sur une planète pouvant parfaitement les nourrir, massacrés par un choix économique délibéré. Les lois du profit qui les tuent sont aussi claires et connues que celles de la balistique si on les fusillait. Ce génocide néocolonial dure depuis des décennies, et nous vivons parfaitement en paix avec lui.

Notre vie et nos écrans en témoignent tous les jours. Autour du moindre banquet familial, le visage des affamés, regardent dans notre assiette depuis notre écran plat, pour ne pas troubler notre digestion alors que déferlent sur les chaînes musicales des chanteuses dans des tenues qui auraient scandalisé les putains de jadis. Se vendre pour vendre. La marchandise sexualisée et le corps sexué comme marchandise, c’est une propagande à une échelle qu’aucun régime totalitaire n’a jamais rêvé et dont les déclinaisons du bonheur se résument à un produit.

En Occident, et c’est le secret le mieux gardé de la famille, nos démocraties vivent du lien puissant entre pouvoir, exploitation économique, extermination des peuples et jouissance. C’est aussi le secret sadien de la famille. La faim tonitruante des malheureux, les massacres sanglants de malheureux, sont  la source de notre bien-être et le complément obligé de notre plaisir. Et non pas le fait d’individus rares et pervers mais le fait d’individus aveuglés, mais normaux, dans un système pervers.

A la différence des campagnes de Benetton, le théâtre, art minoritaire, presque résiduaire, dont l’archaïsme fait la force nous autorisera peut-être à rencontrer ce qui, ailleurs, est anesthésié, écarté, éliminé, pariant sur la présence réelle : un corps réel dans un temps réel, ensemble.

Nous vous donnons rendez-vous dans notre prochaine newsletter pour Anges et L’effacement.

GROUPOV asbl

2 rue Ransonnet - 4020 Liège
Tel. 04 253 61 23
info@groupov.be
www.groupov.be

Retrouvez-nous également sur
Facebook

 

Vous recevez cet email parce que vous êtes abonné(e) à notre liste de diffusion.
Si vous ne désirez plus la recevoir, envoyez un e-mail ICI.