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Trash (a lonely prayer)

Extraits de presse :


Sophia Leboutte, savant alliage de discrétion et d’audace

[…] La même année, Sophia Leboutte sera une des cinq femmes étonnantes que Jacques Delcuvellerie et Marie-France Collard ont réunies pour l’éblouissant, remuant et inoubliable « Trash a Lonely Prayer ».

Christelle Prouvost In Le Soir, 14/04/1997

 

« Trash », comme une lutte contre l’étouffement

Face à nous, Véronique Stas, Sofia Leboutte, Mireille Bailly, Anne-Marie Loop et Janine Godinas allaient gifler les inquiétudes qui sommeillaient paresseusement dans notre chair, pour laisser une brûlure telle qu’aujourd’hui encore, le « Trash » de Jacques Delcuvellerie s’impose comme une douloureuse évidence. Parce qu’il est le seul spectacle à avoir osé bousculer depuis longtemps nos âmes. A avoir osé donner la parole […] à l’ambiguïté du terrorisme, à l’intelligence vicieuse du gourou manipulant les esprits. A avoir assumé l’un des rôles essentiels du théâtre aujourd’hui : provoquer en nous et entre nous de longs débats d’idées quotidiennement frelatés sur nos écrans télé. Le spectacle est, pour certains, discutable ? Il a en tous cas permis aux gens de discuter. Et c’est sans doute l’une des plus belles choses qu’un spectacle ait provoqué cette année […].

Christelle Prouvost In Le Soir, 30/12/1993

 

« Foutre ; Me faire foutre, baiser, enculer, lécher, briser, casser, moulue, tordue… » des mots comme des gifles, parce que ce sont des mots de femmes, et que notre société hypocrite est ainsi faite qu’elle pardonne aux hommes d’être scatologiques et pornographes, mais pas aux femmes ! Et pourtant, ces 5 femmes devant leurs micros, elles disent la jouissance et la crudité, sur une musique obsédante du 16ème siècle, de Christophe Tye, et l’obscène devient cantate, chant de vie, éructation et érection deviennent hymne au désir de durer, par-delà les souffrances et la mort annoncées. […] tout cela fait une tragédie parfaitement réglée, maîtrisée. Trash, ce sont des tabous renversés, des révoltes saines, des émotions vraies […] c’est aussi – surtout ? – un remarquable travail d’acteurs […] c’est un alcool fort, pas fait pour les petites natures. C’est un tord-boyau de vérité dans un monde qui n’aime que les produits blancs, les boissons softs. C’est à voir […] Une mise en garde pourtant. Etant donné la nature des propos, le spectacle peut choquer. En conséquence il n’est pas accessible aux spectateurs de moins de 16 ans, et pas conseillé à ceux qu’une vérité crue dérange. Je le conseille aux autres.

Willy Lesur In RTBF-Liège, 23/11/1993

 

Venu violenter la torpeur dans laquelle le confort nous a plongé, le « Trash » du Groupov est aussi une des rares pièces à avoir suscité la discussion, l’échange, la réflexion après sa création. Une mise à l’épreuve à vivre ou à revivre.

In Le Vif l’Express, 19/11/1993

 

Un oratorio baroque et tragique

A coup sûr, « Trash » constitue un des événements de la saison. Le Groupov de Liège, emmené par Jacques Delcuvellerie […] affirme la démarche puissante d’un théâtre de mots. […] en résulte un spectacle éprouvant que l’on quitte avant la fin si cette lucidité agresse, ou que l’on reçoit, fasciné, avant d’en sortir ébranlé, un peu plus conscient que le monde de demain ne pourra être plus humain que si chacun s’assume dans ses contradictions en fonction de son épanouissement personnel au profit de l’échange tolérant, de la co-relation avec les autres en dehors de toute idéologie castratrice.

Michel Voiturier In Le Courrier de l’Escaut, 18/11/1993

 

La Rose des Vents : Trash. Ou les mots justes contre un monde trop injuste

Trash nous bouscule, certes, et dans ce cas comme le disent eux-mêmes les acteurs la plus grande partie du travail est faite. Mais dans ce théâtre où la vérité est assénée à grand coup de pioche sur le tête du public (qui doit réagir), Trash apporte une mélodie du langage qu’il ne serait pas profane de qualifier presque de Claudélienne. Sans doute la durée du spectacle (presque 3 heures) n’est-elle pas innocente.

Christophe Durand In Liberté Hebdo, 12-18 novembre 1993

 

Trash : Delcuvellerie a lonely prayer…

Boudé par une classe politique qui n’a pas la décence d’offrir un lieu à l’un des plus talentueux dramaturges et metteur en scène, craint par une intelligentsia théâtreuse peureuse de se frotter à son théâtre de chair et de sang, hué parfois par un public dont l’attachement à certaines valeurs (refuge ?), on a pu s’en apercevoir cet été, donne froid dans le dos, Delcuvellerie est un artiste atomique et comme les explosifs, son art éclate les esprits (petits et grands) sans crier gare… Normal que cela fasse mal. Mais au-delà de l’artiste, il y a un homme profondément et magnifiquement obsédé par les femmes. « Trash » n’est pas le premier spectacle où l’homme ose l’hommage, un hommage mystique. N’est-ce pas derrière les diables que se cachent le plus souvent les saints ?

Tatiana de Perlinghi In Elle, 18/10/1993

 

Face à nous, Véronique Stas, Sofia Leboutte, Mireille Bailly, Anne-Marie Loop et Janine Godinas allaient gifler les inquiétudes qui sommeillaient paresseusement dans notre chair, pour laisser une brûlure telle qu’aujourd’hui encore le Trash de Jacques Delcuvellerie s’impose comme une douloureuse évidence. […] Parce qu’il est peut-être le seul spectacle à avoir osé bousculer depuis longtemps nos âmes. A avoir osé donner la parole, via François Sikivie, à l’ambiguïté du terrorisme, à l’intelligence vicieuse du gourou manipulant les esprits. A avoir assimilé l’un des rôles essentiels du théâtre aujourd’hui : provoquer en nous et entre nous de longs débats d’idées quotidiennement frelatés sur les écrans télé. […] Un projet Vérité où le Groupov transforme les cul-de-sac en quête d’absolu, les silences vicieux et malversations existentielles en cris d’amour cathartiques.

Christelle Prouvost In Le Soir, 30/12/1992

 

[…] rien n’explose sinon le verbe, et sa violence au cœur de toutes les perversions. Une violence incroyable, traversée par des éclairs de poésie. […] c’est effroyablement bouleversant […] Cinq comédiennes qui servent admirablement les textes […]. Elles vivent les mots dans une tension extrême, du plus profond de leurs entrailles. […] Tous sont remarquablement dirigés par le même Jacques Delcuvellerie qui a fait de la rigueur extrême l’enveloppe de son spectacle.

Benadette Abraté In Père Ubu, 14/05/1992

 

La vérité perverse « Trash »

Les comédiennes et les deux comédiens se surpassent et nous sentons qu’ils connaissent parfaitement leur personnage. Les actrices, surtout, sont superbes pour un rôle difficile, demandant une concentration constante. Certains diront que ce fut un peu long, mais il faut le temps nécessaire pour écouter ce que six personnes ont sur le cœur. Pas une minute d’ennui si ce n’est que l’épilogue requiert une attention particulière. Un spectacle d’exception, pour un public averti, d’une poésie rare, d’une force et d’une portée peu communes, qui ne laisse personne indifférent.

J.DU. In La Nouvelle Gazette éd. du Brabant wallon, 13/05/1992