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Mary Mother of Frankenstein

Extraits de presse :


Kunstenfestivaldesarts / "Mary Mother of Frankenstein"
La tragédie d'une créatrice visionnaire

Ils sont quatre : Mary Shelley, Percy Bysshe Shelley, Lord Byron et Claire Clairmont, la demi-soeur de Mary. Dans une pénombre sculptée par Simon Siegmann, ces quatre personnages fascinants se dressent pour livrer leur vision du monde, bousculant toutes les conventions de leur époque. A deux siècles de distance, leur parole reste d'une force étonnante. Remettant en cause les règles des rapports homme-femme, de la vie en couple et en société, ils imaginent et mettent en pratique d'autres manières de vivre.
Utopie magnifique qui vient se briser sur les conventions de l'époque tout autant que sur les aléas de la vie et la complexité des rapports humains... Toute la mise en scène met en évidence l'immense solitude de l'être humain jusque dans ses combats les plus généreux.
[...]Evoquant la quête d'immortalité, les manipulations génétiques, le lien entre sexualité et reproduction, Mary Mother of Frankenstein se concentre pourtant essentiellement sur la tragédie d'une destinée humaine. Si le monstre de Frankenstein est présent, c'est bien Mary Shelley, sa créatrice qui est au centre du propos. Et avec elle, toute une époque romantique magistralement restituée par la scénographie, la lumière, les costumes, le grand cyclorama faisant défiler en fond de scène des paysages majestueux, la gestuelle des comédiens et cette sonorité si particulière de la langue anglaise littéraire.
Une des idées fortes du metteur en scène est en effet d'avoir confié les rôles principaux à des comédiens anglphones faisant entendre les poèmes, récits et autres journaux du quatuor dans leur langue d'origine [...].
Spectacle déroutant, hiératique, fascinant, Mary Mother of Frankenstein nous fait surtout (re-)découvrir la vie tragique d'une femme qui vit disparaître tous ceux qu'elle aimait et anticipa toutes les révolutions qui ont transformé nos vies.

Jean-Marie Wynants, Le Soir, 21/05/2010


Kunstenfestivaldesarts : Grands écarts dramaturgiques
Du théâtre naïf de Lone Twin aux ambitions de Claude Schmitz

[...] Il est parti de l'idée de la fin de l'homme par les manipulations génétiques, la pollution et le désir d'immortalité, concepts qui renvoient à Frankenstein et sa créature artificielle mais douée d'un souffle de vie. Schmitz s'est centré sur Mary Shelley (1797-1851), l'écrivain anglaise, femme du poète Percy Shelley et qui créa Frankenstein un jour au bord du lac Leman lors d'un pari avec Lord Byron (qui lui créa le personnage du vampire!). Une vie intensément romantique : femme libre, dans un milieu libertaire, Mary Shelley vécut mille drames : mort de sa mère à sa naissance, mort de ses trois premiers enfants, etc.
Le spectacle commence fort, avec un film projeté sur le plafond et montrant lentement, longuement, un accouchement bien réel... [...]

Marie Baudet et Guy Duplat, La Libre Belgique, 21/05/2010


Kunstenfestival des Arts : Claude Schmitz "Mary Mother of Frankenstein"

[...] Sa création est le deuxième volet d'une tétralogie de Jacques Delcuvellerie qui ambitionne de questionner l'humanité, et particulièrement la disparition ou la mutation de notre espèce dans Fare Thee Well Tovaritch Homo Sapiens (Adieu Camarade Homo Sapiens), une tétralogie avec des spectacles autonomes. Là où Delcuvellerie, dans le premier volet, Un Uomo Di Meno (Un homme de moins) brassait un réel questionnement sur l'espèce, Claude Schmitz semble s'être concentré sur la vie de Mary Shelley, femme moderne pour son temps, auteur du fameux Frankenstein ou le Prométhée moderne. Un thème, une figure, qui justement ambtionnait de questionner la science, la biogénétique, la création par l'homme de l'être artificiel, le clonage, les mutations de l'espèce. [...] Sur une scène noire, c'est Mary qui, en habit d'époque, donne le ton de ses tourments, ces spectres qui apparaissent et qui, en anglais, donnent un théâtre choral, soutenu par une bande musicale trouble avec quelques images de paysage qui défilent en arrière-fond... Et Frankenstein crée le monstre qui prend la parole pour enfoncer le clou des tourments. [...]

RTBF - Le blog de Christian Jade, 20/05/2010