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Je vous ai compris

Extraits de presse :


Avec sensibilité, délicatesse et talent, Valérie Gimenez et Sinda Guessab donnent à entendre les histoires personnelles d’un français d’Algérie et d’une Algérienne naturalisée française.

La grande force de ce spectacle abouti et soigné, c’est de donner à entendre et à voir l’histoire de l’indépendance algérienne à travers deux histoires personnelles radicalement différentes et idéologiquement opposées, mais en évitant à la fois le manichéisme et l’outrance. Davantage que leur opposition, la perception du réel éprouvée par chacun des deux personnages est mise en lumière. C’est l’intime qui laisse voir les violences politiques et les incompréhensions, c’est le ressenti et le vécu qui donnent à comprendre l’amplitude du conflit et la difficulté de la relation entre la France et l’Algérie. L’un est Français d’Algérie, né en 1953, fils de gendarme, l’autre est une Algérienne naturalisée française, née en 1954, fille de révolutionnaires algériens.

Tous deux seront contraints de quitter l’Algérie pour la France au moment de la guerre. La mise en scène sobre, nette et tout en délicatesse met en valeur le jeu des deux comédiennes, Valérie Gimenez et Sinda Guessab. Choqué par le sang et la mort, chacun des personnages est confronté à la solitude puis aux souffrances de l’exil. Assises côte à côte, les actrices racontent, lui porte un béret, elle des lunettes, et elle lâche avec un petit rire : «C’était atroce». Une voix off éclaire parfois leur histoire, des voix issues d’archives de l’époque se mêlent au récit, et en fond de scène un dessin réalisé en direct par Samir Guessab complète le propos avec beaucoup de justesse et une belle esthétique. Produit par le Groupov, collectif d’artistes pluridisciplinaires basé à Liège en Belgique, le spectacle est visible dans le cadre de la manifestation Théâtre et Compagnies proposée par le Centre Wallonie-Bruxelles.

Agnès Santi, www.journal-laterrasse.fr, mis en ligne le 1 octobre 2012 - n°202

 

[...] A l’arrivée, voilà nos deux comédiennes sur scène qui donnent vie aux propos de leur deux personnages que tout oppose, deux parents et témoins d’une guerre «encore à vif» semblent-ils dire dans leurs confidences. Car nos artistes ont vite compris que, dans leur entreprise d’investissement et de connaissance de ce passé «qui ne passe pas», il était inévitable que s’opposent des récits concurrents avant qu’une mémoire collective ne prenne forme. Valérie Gimenez et Sinda Guessab sont aidées dans leur propos par un dessinateur hors scène qui réalise, en direct et sur ordinateur, des décors en forme d’écrin pour une histoire qui est aussi la sienne, car Samir Guessab n’est autre que le frère de Sinda.Œuvre chorale et fine broderie pleine de vie, de tendresse, d’humour et de gravité sur un sujet complexe et contradictoire, la pièce n’évite aucun point aveugle d’une histoire encore douloureuse. En cela, Je vous ai compris est un spectacle émouvant et rafraîchissant sur la guerre d’Algérie, les interrogations des enfants nés en France de parents algériens ou pieds-noirs et la question de la paix des mémoires 50 ans après celle des armes. Chaudement recommandé.

Chronique du journaliste Mustapha Laribi sur le site algeriades (http://www.algeriades.com/)

RTC TéléLiège, Focus Festival de Liège, émission du 30/01/2013 (à 04’18’’).

... «Je vous ai compris» est une oeuvre forte, car elle célèbre la liberté d’expression : ouvrir la parole intime de chacun pour penser une politique pour tous. Il faut un sacré courage pour oser un tel rendez-vous avec l’Histoire et accompagner le spectateur à faire ce travail d’introspection. Car ne nous y trompons pas : cinquante ans après, l’expression de De Gaulle agit comme un secret de famille.
De génération en génération elle détonne comme une mine antipersonnelle.

Sylvie Lafrère - Pascal Bély - Tadornes

... Le récit est prenant et stimulant, le pire est abordé avec humour ce qui repousse tout sentiment de pitié ou de stigmatisation. L’originalité de cette pièce réside dans une scénographie hors du commun, un décor en perpétuel construction, qui illustre le voyage de ces deux voix.
Sur le site de Mediapart

... Au fond du plateau, sur un écran, les dessins de Samir Guessab, poétiques et cruels, épousent le récit. Les deux comédiennes, héritières de cette mémoire, témoins des fractures qu’elle continue d’imprimer à notre présent, brisent des murs de silence et d’incompréhension. Sans naïveté, ni stigmatisation, simplement unies par une belle fraternité de jeu. Cela donne un spectacle d’une grance intelligence.
Rosa Moussaoui, in l’Humanité

... Leur courte mais intense pièce pose beaucoup de questions et ouvre des pistes insoupçonnées pour une autre façon d’écrire l’histoire.
Walid Mebarek, sur le Site ElWatan

 

Un passé… deux mémoires

[…] La mise en scène de la pièce, sobre, nette et tout en délicatesse a mis en valeur le jeu des deux comédiennes, Valérie Gimenez et Sinda Guessab. […] Une voix off éclaire parfois leur histoire, des voix issues d’archives de l’époque se mêlent au récit tandis qu’au fond du plateau, sur écran, les dessins de Samir Guessab, poétiques et cruels, réalisés instantanément épousent le récit des deux protagonistes.

[…] Basé sur un fait réel et historique la pièce est un documentaire dont le récit est un aller-retour entre le passé et le présent, entre la période coloniale et l’après indépendance, avec un croisement sur des questions restées tranchantes jusqu’à nos jours  comme l’intégration et la ségrégation. 

Une belle création, subtile et intelligente …

 

Publié sur le site JetSet Magazine.net, le 27/11/2013