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DIRTY WEEK-END


Création en février 2011 au Festival de Liège



 


 
« Voici l’histoire de Bella qui se réveilla un matin et s’aperçut qu’elle n’en pouvait plus »
Ainsi commence le très étonnant roman noir d’Helen Zahavi Dirty Week-end, qui causa un tel choc en Angleterre à sa parution (1991) qu’il fit l’objet d’une demande d’interdiction au Parlement de Londres, pour cause d’immoralisme… Et certes, entre le vendredi et le dimanche soir de ce week-end fatal, dans la petite ville balnéaire de Brighton, scènes scabreuses, violences diverses et meurtres plutôt sales se succèdent à un rythme effréné. Un rythme tel qu’il apparaît clairement qu’en dépit de tous les détails nous ne sommes nullement dans le réalisme, mais bien dans la fable, dans un conte – au contraire de l’accusation : éminemment moral, tel le Candide de Voltaire, dont il a d’ailleurs le regard aigu et l’humour sarcastique, mais un conte au féminin… Toute femme, quelque soit son âge et sa situation sociale, a éprouvé un jour cette peur, ce danger, cette agression latente ou explosive à quoi l’expose sa condition dans un monde d’hommes, un monde où seul compte le rapport des forces. C’est cela qu’un matin la jeune et fragile Bella ne supporte plus.
Et elle va renverser les règles du jeu, totalement.
 
Helen Zahavi avait 25 ans quand elle a écrit ce classique, Jacques Delcuvellerie a donc choisi quatre jeunes comédiennes pour incarner Bella, un même personnage et quatre personnalités très différentes, une Bella singulière et multiple comme toutes les figures mythiques où l’on peut se projeter sans nécessairement adhérer à leur choix. La dimension de fable s’accentue encore du fait que les actrices jouent également les personnages masculins.
Dans une mise en scène extrêmement dépouillée, où la chair et la voix donnent vie avant tout à ce récit exemplaire, ce Dirty Week-end ne manquera pas de secouer nos torpeurs et de réveiller, dans une forme contemporaine, toutes les questions de la très ancienne guerre des sexes.