Les États-Unis sont bons
Work in progress de Jeanne Dandoy, marionnettes de Laurent Steppé, présenté au Festival de Liège en janvier 2003
En haut et en bas ce sont deux langages
deux poids, deux mesures,
Les hommes ont même figure
Et ne se reconnaissent plus.
Mais ceux qui sont en bas sont maintenus en bas
Pour que restent en haut ceux qui y sont déjà.
Bertolt Brecht
Sainte Jeanne des abattoirs
Quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001, Colin Powell préparant les futurs assauts en Afghanistan, annonçait dans la presse, sans aucune gêne, que dans les semaines à venir, l’administration américaine entrerait dans une politique de dissimulation « comme c’est bien normal en temps de guerre ». En somme, « nous vous mentirons, à vous de savoir quand, de toute façon, c’est pour votre bien ». Nous entrions dans l’ère de « l’après 11 septembre ».
« Les États-Unis sont bons. Nous essayons de faire chaque jour de notre mieux ».
Madeleine Albright, 1999.
Ce work in progress est l’ébauche d’un travail plus long et plus approfondi qui devrait se révéler riche en matériaux et styles théâtraux (marionnettes, chant, quête épique, voyage initiatique...), tentant de mettre en évidence l’écart entre l’image mondiale communément imposée et diffusée des États-Unis d’Amérique (pays des libertés individuelles, de la Démocratie, de la prospérité...) et les actes posés par leurs dirigeants zélés assoiffés d’avoirs.
Des faits, rien que des faits.
Des mots, rien que des mots.
Les leurs.
Juxtaposées à ces paroles que d’autres ont prononcées avant nous, des images en points d’interrogations, cailloux blancs le long du chemin.