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Et je voulais ramper hors de ma peau...




Deux « sorcières » d’aujourd’hui, survivantes, résistantes sont sur scène
Elles tentent de se ré-approprier l’histoire.

Dans leur grotte, leur désert, l’immensité du ciel, elles manigancent…
Hasardeusement, s’aventurent dans le temps… les lieux… les êtres… les âmes… les corps d’autres femmes avant elles.
Sortir de sa vie, s’éclipser…
Partir à la recherche de « ce qui n’a pas de prix »…
Comment un théâtre - à l’orée du Sensible, de la chair et du Penser - permet à cette quête de s’exprimer ?

Notre démarche part du questionnement et du cheminement de deux comédiennes. Elle interroge le besoin de se transformer, de sortir de soi, de sa tête, de son corps. Du besoin de s’évader, de se créer des bulles d’air, des « ailleurs », de s’extraire de ses limites - imposées ou quotidiennes -, de transgresser, d’atteindre d’autres états, de changer le présent. Dans des vies de plus en plus planifiées/normées/rentabilisées, peut-être éprouvons-nous tous ce besoin de ramper hors de sa peau, s’éclipser de son quotidien d’une façon ou d’une autre. Dans des sociétés en panne de sacré, où le Sensible est nié par notre civilisation, le manque de quelque chose, le besoin d’autre chose se fait sentir et « fuite » de différentes façons…
Elles empruntent des chemins, cherchent à ouvrir des voies pour, parfois, échapper à ce monde, qui nous formate et nous enferme souvent dans une vision de plus en plus réduite de l’humain…

On cherche quelque chose que nous n’allons pas pouvoir saisir…
et s’il s’agit de la Beauté, pas plus que l’éclair, elle ne se laisse assujettir.

Annie Le Brun

Par l’acteur et son art de la transformation, nous interrogeons la figure de la sorcière - au sens historique et au sens de ses re-visitations actuelles - ainsi que l »invention de l’hystérie » au XIXème, pour aboutir aux « maladies de l’âme » de notre présent (la dépression, l’addiction, la bipolarité). Ces manifestations montrent que le corps de la femme et ses représentations constituent toujours un enjeu sociétal qui structure nos façons d’agir et de penser selon des dictats issus du patriarcat.